jeudi 9 juin 2011

Le bonheur est dans le pré, mais pas en Bretagne

Tous mes voisins sont fermiers, oh pardon, "exploitants agricoles" comme on dit maintenant dans les villes, et tous se plaignent de pas gagner assez d'argent (hmm, c'est pareil pour tout le monde me direz-vous).

Cette situation est étrange, je m'en vais vous expliquer un truc ou deux.

L'offre et la demande dictent la raison la plus importante de produire ou de vendre tout produit, y compris les matière première agricoles. Si vous ne comprenez pas l'offre et la demande d'un produit, alors il y a de grandes chances que vous allez perdre de l'argent sur cet investissement.

Il existe un paradoxe parmi tant d'autres dans notre belle région est le fait que la Bretagne est la première région agricole française (représentant 12% du chiffre d'affaire agricole de la France) et la première région productrice de lait, d'oeufs, de porcs et de volaille ainsi que de choux-fleurs, d'artichauts, d'échalotes et de tomate sous serre (!?).

Et pourtant, la Bretagne est l'avant-dernière région pour le niveau des revenus net agricoles, les revenus des agriculteurs n'arrêtent pas de chuter.

C'est bien triste tout cela, mais pendant ce temps le prix du blé, du maïs, du soja, du riz, de l'ail et de la viande (bah forcement puisque les animaux ne sont pas élevés avec des choux-fleurs mais plutot avec des mélanges de céréales!) a plus que doublé en 1 an.

Ce qui est encore plus surprenant est le fait qu'il y a de graves problèmes météorologiques (sécheresse et inondation) qui éeduisent les productions de céréales

Le problème des paysans (je ne sais plus quel mot employer: Fermier, agriculteur, exploitant agricole...paysan? Si cela continu on va nous sortir un "Technicien de parcel agricole") bretons est qu'ils produisent tous la même chose et que la logique des marchés veut que plus il y a de disponibilité plus les prix baissent.

Peut-être y a t-il également un probleme de distribution, chercher à faire du volume pour réussir à joindre les deux bouts est semblable au hamster qui court dans sa roue, un système comme les AMAP et autres "Paniers fermiers" me semble être une bonne solution sous plusieur points, cela permet surtout de savoir d'ou proviennent les aliments que l'on achète tout en évitant d'enrichir les grandes surfaces qui font crever les "pauvres" paysans et appauvrissent la qualité de vie des gens.

Bon, une chose est certaine, le prix des aliments va continuer a augmenter encore longtemps, alors il serait tant pour les "pauvres" paysans de reviser leurs business et de s'adapter rapidement sans quoi le nombre de ferme va continuer à baisser.

Bon, je retourne arroser mon champs de trèfle à quatre feuilles...


Vers la sobriété heureuse

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